Le Liban accueille sur son territoire près de 250 000 travailleuses, principalement venues d’Éthiopie, du Sri Lanka, mais aussi du Bangladesh, du Népal et des Philippines. Ces employées ne peuvent obtenir un permis de séjour que dans le cadre d’un système de parrainage appelé "kafala", qui ne figure pas dans le droit du travail. Selon ce système, l’employeur parraine une employée pour une période prédéfinie.
Les "kafils" sont chargés d’accueillir leurs employés, rédiger leur contrat, et régler les modalités de visa. Un "kafil" peut être directement l’employeur, ou une entreprise dédiée au parrainage de ces employées. Ce système les rend totalement dépendantes de leur sponsor : quand la travailleuse arrive sur le territoire libanais, son "kafil" lui confisque son passeport pour toute de la durée de son contrat. Un système qui entraîne de nombreuses dérives.